De Perth à Monkey Mia

Petite étape de mise en roue entre Perth et Margaret River. Avec au programme la Cap Leeuwin, extrême sud de cette région de l’Australie. Route à 4 voies presque en totalité jusqu’au Margaret, sinon il s’agit d’une route simple sans trop de circulation. Il est un peu plus de midi quand, après Margaret et sur la route du cap, nous nous arrêtons à Augusta pour déguster deux « scones », mâtinés comme il se doit de crème et de confiture… Le tout arrosé de thé.

Puis c’est le phare de Cap Leeuwin qui apparaît majestueux et d’un blanc immaculé. Arrêt obligatoire avec petite balade, et photos pour immortaliser ce moment car devant nous c’est la limite des deux océans (Indien et Pacifique).

Vu le nombre de naufrages dans cette zone, on aurait pu s’attendre comme dans tous les bouts du bout à quelques bonnes rafales de vent. Tout faux. Pas le moindre petit ris ne serait-ce que pour faire frémir une mèche de Noëlle !

Avant de repartir, retour par le minuscule musée, par ailleurs très intéressant, avec ce petit menu servi sur un grand bateau. Dans le style français du « refuge de l’escargot » où on vous sert une banale salade, nos amis les anglais ont aussi beaucoup d’humour et de talent pour ce type d’exercice. Et en plus, cela se passait au début du siècle dernier… A vos dictionnaires donc pour ceux qui sont un peu en délicatesse avec la langue de Shakespeare.

Retour à Margaret River pour prendre nos quartiers de la nuit : motel super sympa, avec une patronne qui sait vous vendre sa région. Elle l’a fait avec amour et tact et on regrette de ne pas séjourner plus longtemps dans ce secteur tellement elle l’a bien emballé. Mais on a fait des choix, et on le verra par la suite, il faudra en faire d’autres…

Le soir, nous avons atterri dans un restaurant où nous avons pris une bonne paella, servi avec un rosé local. Très bon ce rosé. Le problème c’est qu’on a fait l’erreur de prendre une bouteille… Ce n’était pas l’idéal pour qui voulait passer une nuit tranquille !

Vendredi, départ un peu plus matinal après un petit déjeuner pris dans le jardin. Pas loin de 700 km à faire, et une arrivée sur Perth difficile avec des bouchons. On arrive quand même à accrocher le grand périphérique où la circulation est beaucoup plus fluide et on enchaîne sur la Northwest Highway qui doit nous amener à Géraldton.

On a enfin vu des kangourous ! Pour la pose, c’était impeccable : ils ne bougeaient pas. Ou plus. Ecrabouillés par les voitures ou les immenses camions à 3 remorques… Ils n’avaient pas bonne mine, et comme ce blog n’est pas destiné à faire du sensationnel ni le buzzzz, je me suis abstenu de prendre des photos. D’autant que parmi les lecteurs, il y a peut-être des âmes sensibles.

Geraldton n’étant qu’une étape pour dormir, pas le temps de faire grand-chose quand nous sommes arrivés. Juste le temps d’aller voir l’océan et de constater qu’ici il y avait beaucoup, mais vraiment beaucoup de vent. Après avoir trempé les pieds dans une eau qui devait se trouver à 22-23°, retour à l’hôtel (5mn à pied) pour le repas et de nouvelles expériences avec le vin australien.

Repas et boissons mieux gérés nous ont permis de passer une vraie nuit de sommeil réparateur, d’autant que le décalage horaire est maintenant un lointain souvenir.

L’étape du samedi était prévue courte. Mais le « petit » détour par le parc de Kalbari a plombé sérieusement l’addition. D’où une arrivée très tardive à Monkey Mia où nous devons rester 2 nuits.

En Australie, les distances sur une carte sont très trompeuses… Vous croyez faire 50 km et vous affichez 200 ou 300 km !!!! Mais Kalbari valait ce détour : sauvage, isolé, tout ce qu’on aime, avec des couleurs et des contrastes magnifiques. L’arrêt « muffin avec thé » était prévu à midi… Il était 15h passé quand on s’est assis dans ce café de nulle part, avec un service à thé très kitch, mais qui devrait en ravir quelques un(e)s…

Dimanche matin, ce sont les émeus qui sont venus nous réveiller… Pas du tout farouche ces bestioles. Après qu’elles nous aient laissé la terrasse pour déjeuner, et comme c’est l’attraction de ce lieu, nous sommes allés voir les dauphins. Ils sont sauvages et en totale liberté dans l’océan, mais viennent tous les matins se « frotter » à l’homme. A quelques centimètres du bord, ils viennent manger dans la main des touristes. Evidemment il y a quelques précautions : il ne faut pas les toucher, pas de gestes brusques, pas d’ambre solaire sur le corps…

Pour cette journée, nous avions prévu une balade encore au bout du bout, c’est-à-dire au cap Perron, sur la presqu’île où nous sommes. Ce type de balade n’est possible qu’en véhicule tout-terrain. Et nous voilà partis pour du 4x4. A profusion !!! 2 fois 50km. Pour de l’aventure et des sensations fortes, nous avons été servis. Bien au-delà de toute espérance. Dès les premiers km, Noëlle à vite regretté de m’avoir poussé à prendre un 4x4 !!!

Ballottés, brinqueballés, tourneboulés nous avons quand même fini par nous « planter » dans le sable 3 fois à l’aller. Et même si la chaleur n’est pas extrême (31°) se désensabler n’est pas de tout repos !!! Mais nous sommes arrivés au bout du bout malgré un net fléchissement de motivation de Noëlle.

Les couleurs sont ici aussi magnifiques. La température de l’eau doit être de 25° et nous avons pu (enfin) nous y rafraîchir. Nous avons même fait un autre détour pour nous arrêter dans une autre baie… Et le retour s’est beaucoup mieux passé que l’aller. Les pneus encore plus dégonflés et le passage important de tous les 4x4 du matin avait un peu tassé les zones de sable mou nous ont permis de revenir sur le goudron ferme plus rapidement et avec moins d’embêtements.

Après l’opération regonflage des pneus, direction Denham, petite bourgade où nous avons pris vers 14h notre traditionnel « Muffin+thé » qui nous tient lieu de repas de midi. Retour « at home » vers 15h pour un peu de repos, et me permettre d’écrire le récit de nos aventures…