6 - Nuwara Eliya

Aujourd’hui, nous avons une soixantaine de kilomètres à faire sur la route des thés ( !), au sud de Kandy. Le paysage change totalement de ce que nous avions vu jusqu’ici. Paysages au début légèrement vallonnés, puis ensuite montagneux, les exploitations de thés recouvrent la moindre parcelle de terre.

Armé de mon appareil photo (et d’un peu de monnaie) je pénètre sur une exploitation pour y découvrir des femmes tamoules, la plupart venant du sud de l’Inde, qui cueillent les feuilles de thé, les mettent dans un grand sac qu’elles transportent, attaché au front, sur des pentes parfois assez raides pour les amener à la pesée. Une contremaitre réalise la pesée qui est notée par un contremaitre. Puis le sac est vidé sur un grand tapis, où un mélange de feuilles se fait, et on refait un autre sac plus normé en taille et en poids.

Tous ces sacs se retrouvent dans la fabrique de thé. Que nous avons visitée en compagnie d’une charmante hôtesse… Actuellement le personnel travaille 6 jours sur 7 à 8 heures par jour… Salaire de misère, conditions de travail infernales (il y fait très chaud), et bien sûr pas de syndicat. Mais les choses évoluent et Sunil nous a dit que bientôt le personnel ne travaillera que 5 jours sur 7 et que les salaires seront revalorisés. Nous avons bien entendu dégusté le thé.

Puis Noëlle a fait une razzia sur la boutique. Une occasion pour moi de prendre quelques Sri Lankaises en sari. Qu’elles soient jeunes ou moins jeunes, elles le portent avec une grande élégance. Et quel que soit leur gabarit, elles sont magnifiques dans cet habit aux couleurs très chatoyantes.

Qui dit montagne, dit cascades et lacs. Le Sri Lanka n’en manque pas, et même si la plupart des lacs sont artificiels, ils n’en sont pas moins superbes. Nous avons ensuite passé le col à plus de 2000 mètres, pour redescendre sur Nuwara Eliya dont l’altitude avoisine les 1900 mètres. Sunil nous fait faire le tour de la ville, puis nous dépose au centre pour une petite balade à notre bon gré.

Nous arrivons à débusquer une petite pizzéria, dont nous pensons que sa cuisine sera plus en phase avec nos délicats estomacs occidentaux que les gargotes sri lankaises. On se restaure au son d’une télé qui passe le top 50 local et après avoir réglé l’addition (2000 roupies, c’est-à-dire environ 9 €), on repart pour rejoindre Sunil. J’en profite pour acheter un petit sac à dos de voyage (6€), le mien présentant des signes de fatigue très avancée. Sunil est présent à notre rendez-vous et nous amène à notre hôtel. Le programme de l’après-midi étant très vague, et le temps menaçant nous choisissons l’option de rester le reste de la journée dans notre chambre. On a eu raison parce qu’il a plu et qu’il ne fait pas très chaud…