Mauvais départ...
Il y a des jours où on se dit que ce n'est pas possible. On ne peut pas accumuler autant de contretemps dans la même journée. Et pourtant...
Nous avons quitté notre appartement vers 8h, direction l'aéroport, notre vol est prévu à 9h05. Le temps était super, une journée bien ensoleillée s'annonçait. Nous arrivons au rond-point de Serres-Castets, il y a bien un peu de brume, mais cela ne nous inquiète pas outre mesure... D'ailleurs nous effectuons les formalités d'embarquement sans problème, aucun nuage à l'horizon. Enfin si. Sur la piste.
Dans la salle d'embarquement les minutes passent, et on commence à se douter qu'il va y avoir un petit retard (restons optimistes). Effectivement, quelques instants après, on nous prévient que notre avion aura du retard. Mais 9h passe, puis 9h15... à 9h30, badaboum, on nous annonce que notre vol est annulé. A cause du brouillard, l'avion venant de Paris n'a pas pu atterrir à Pau et à été redirigé sur Tarbes. On nous invite à rejoindre les comptoirs d'enregistrement pour régler le problème de chacun. Pour nous, ce sera un enregistrement sur le prochain vol sur Orly prévu à 11h15. Je suis très inquiet de le tournure que prennent les événements...
Notre vol pour la Crête est prévu à 13h40, avec un enregistrement limite à 13h10. C'est encore jouable, mais ça va être chaud au niveau du timing. Et la température va continuer à monter puisqu'on nous annonce encore un retard d'une quinzaine de minutes... Le pessimisme m'envahit. Nous décollons à 11h30 et arrivons à Orly à 12h45. Nous avons que très peu de temps pour aller à Orly-Sud mais si on récupère notre bagage rapidement, ça devrait être bon.
Un peu de chance, nous récupérons la valise très vite et nous fonçons vers la navette OrlyVal qui en une minute nous déposera à Orly-Sud. Il est 13h00 quand nous arrivons sur le quai, l'optimisme reprend ses droits... Pour très peu de temps puisque le tableau lumineux nous informe que le service OrlyVal est interrompu!!!! Puis une voix nous précise que le service est interrompu en raison d'un colis suspect... Aucune précision par contre sur la longueur de cette interruption.
Zen, il faut rester zen... Et garder tout son calme pour prendre les bonnes décisions... Nous décidons de prendre la navette bus au rez de chaussée. On court pour l'attraper. Et on l'attrape!!!! Essoufflés, suant à grosses gouttes (en plus il fait chaud), nous n'avons pas la présence d'esprit de demander au conducteur du bus le temps de trajet jusqu'à Orly-Sud. Il faut dire qu'il y a 500 mètres à faire, et cette question n'était pas primordiale. Mais quand on a vu le bus négliger les accès directs à Orly-Sud, et commencer à faire des tours et des détours en passant par des arrêts aux différents parkings de l'aéroport, nous avons su que la bataille était perdue...
Un quart d'heure qu'il a mis le bus pour faire 500m. On y serait allé à pied, on aurait encore eu une chance... Évidemment, arrivés dans l’aérogare, le comptoir d'enregistrement était non seulement à l'autre extrémité, mais en plus en sous-sol... Le préposé à l'aiguillage des files d'attente n'a rien voulu savoir. J'ai réussi quand même à arriver jusqu'à l’hôtesse du comptoir pour la Crête. Elle n'a rien voulu savoir non plus. L'enregistrement est terminé, les bagages sont partis vers l'avion, il n'y a plus rien à faire...
Entre temps, notre ami Framboise qui prenait le même vol que nous, était dans la salle d'embarquement et nous signalait que le vol avait du retard... Au comptoir de Transavia, opérateur de notre vol, l'hôtesse, au milieu des hurlements d'un passager qui lui aussi a raté son vol à cause de l'interruption de la navette OrlyVal, nous conseille d'aller dans la salle d'embarquement et de tenter le coup avec notre grosse valise.
On monte vite fait à l'étage des départs, on se rue vers les portiques des contrôles bagages, mais voilà, dans la valise il va falloir se délester d'un certain nombre de choses, dont la laque. Impensable. Donc face à tous ces enchaînements défavorables, épuisés nerveusement et un peu physiquement, nous décidons de jeter l'éponge... On revient au comptoir Transavia, et la mort dans l'âme nous achetons nos places pour le vol du lendemain... Mon téléphone sonne... C'est juste l'hôtesse de la salle d'embarquement, briefée par Framboise, qui nous propose d'embarquer...
Ma carte bancaire vient d'être débitée, je décline l'invitation, je crois qu'aujourd'hui, ce n'était pas notre jour. Il n'y a vraiment rien qui va. Le destin ne voulait pas qu'on prenne cet avion. Un point c'est tout.
Bon, il faut maintenant se loger. Parce que l'avion décolle à 6h30, et que suivant l'hôtesse de Transavia, il faut qu'on soit là à 4h00 du matin!!!! Cela nous parait un peu exagéré, mais vu les déconvenues de la journée, on se pliera à cet horaire matinal. L'Ibis Hôtel qui est à 200m de l'aérogare fera l'affaire.
L'après-midi sera consacrée à la recherche d'un état zenique... ou de s'en approcher. Repas rapide et dodo vers 9h00. Enfin, on essaie avec plus ou moins de bonheur de dormir. On a mis le reveil à 3h00, et pour assurer le coup (on ne sait jamais, en ce moment, la poisse nous colle à la peau) on a doublé avec un réveil par l’hôtelier.
Réveil à 3h00. Arrivée au comptoir d'enregistrement à 4h00. Nous déposons notre bagage, et nous allons attendre près de 2h. On se dit quand même que si on été arrivé une heure plus tard, il n'y aurait pas eu de problème. Mais on a assuré.
Embarquement et vol sans histoire...
Débarquement sans problème. Pas de formalité.
Récupération du bagage un peu longue.
Un chauffeur nous attendait pour nous amener (enfin) au Nana Beach Hôtel.
Nana Beach Hôtel
L'hôtel est très accueillant. J'avais téléphoné la veille pour les prévenir que notre arrivée se ferait plutôt le mercredi suite aux ratés de la journée du mardi, et nous eûmes la surprise de voir qu'ils ne nous compteraient pas la nuitée du mardi au mercredi. Voilà enfin un beau geste qui nous va droit au cœur (et au portefeuille) et que peut-être les mouches ont changé d'âne...
Notre chambre est face à la mer, confortable. La météo est assez instable, des orages sont prévus en soirée et pour la journée du jeudi, de la pluie est à prévoir. Nous prenons possession de notre nouveau territoire, récupération des serviettes, des clefs du coffre de la chambre, réservation des restaurants, balade dans l'hôtel. En fin de journée je prends rendez-vous pour la plongée (c'est quand même pour ça que nous sommes venus), mais je sens que pour le lendemain, les responsables ne débordent pas d'optimisme...
Plouf
Les orages se sont succédé toute la nuit. Le vent s'est renforcé et au matin, il y a une forte houle. Nous allons quand même déjeuner. Super buffet où il faut être très difficile pour ne pas y trouver son bonheur. Je sens bien que la plongée risque d'être compromise, mais je rejoins le Dive Center, gonflé à bloc!
Et plouf! La plongée est à l'eau! Trop de houle, trop de vent. Il faut savoir quand même que cela fait 6 mois qu'il n'a pas plu, et que c'est aujourd'hui que ça arrive!!! Je commence à me poser des questions sur le sérieux de ma bonne étoile. Elle a dû prendre des congés ou pire elle est morte. C'est pas possible autrement. Je vais "essayer" de continuer à être zen... Je prend rendez-vous pour samedi. Je discute un peu avec l'un des responsables du Centre de Plongée, et il me dit qu' au su de mon parcours dans l'océan Indien, je vais forcément trouver la Méditerranée un peu fade au niveau de la faune et de la flore aquatique. Il me propose deux plongées pour le samedi, et de tempérer mes envies pour le lundi. Banco. La journée du samedi sera donc consacrée à la plongée... Après on verra.
Le temps maussade ne nous incite pas à faire de grande virée. De plus, on a (j'ai) oublié le dongle. Donc en plus, impossible de jouer au scrabble. On a opté pour une petite balade au village voisin en priant le ciel (ça ne coûte rien) de rester clément pendant une heure ou deux. Le contrat a été respecté et nous avons enchainé avec le déjeuner présenté aussi sous forme de buffet à volonté. Mais nous sommes restés très raisonnables...
L'après-midi a été consacrée à la lecture...
Balade au Sud
Au réveil, la journée s'annonce très agréable. Le soleil est de retour, les oiseaux chantent et les bougainvilliers sont splendides...
Nous avons loué une voiture pour aller nous balader un peu au Sud de l'ile. Objectif que j'avais préparé minutieusement : la plage d'Agiofaraggo, sauvage, isolée, uniquement accessible via un peu de marche à pied à travers un canyon. En Crête, il vaut mieux bien prévoir son itinéraire, les panneaux indicateurs étant soit inexistants, soit cachés derrière de la végétation pourtant pas très abondante. Nous avons donc loué une petite Toyota Yaris automatique et hybride pour la journée à une agence présente à l'hôtel.
Je ne sais pas si en Crête il y a un code de la route, mais si par cas il y en a un, les Crétois s'assoient dessus. Les lignes jaunes ou blanches, même doubles, ce n'est pas leur problème. Je ne parle pas des limitations de vitesses... Et des priorités. Ils en profitent car sur les deux jours où nous avons circulé, nous n'avons aperçu qu'un seul véhicule de police!
On s'est trompé un peu de route, mais sans grande conséquence puisqu'on a quand même pu rejoindre le début du canyon, ou presque. En effet, la piste n'est pas la tasse de thé de Noëlle et au bout d'un moment, il a fallu s'arrêter. Et continuer à pied. Cela a bien rajouté 3 à 4 km à notre parcours pédestre. Ce n'est pas grand chose, mais quand le soleil tape fort, c'est un peu plus compliqué...
Nous avons donc continué à pied, et juste avant d'arriver sur la plage, un petit coin à l'ombre nous tendait les bras. Nous n'avons pas résisté d'autant qu'il était l'heure de manger les casse-croute que nous avait préparé l'hôtel.
On voyait beaucoup de gens passer et repasser... des fois par groupe de six ou sept et se diriger vers la plage. Une chose est sûre, ce ne sera pas une plage déserte...
Et pour le sable fin, ce sera pour une autre fois. Après notre petit repas nous avons essayer de trouver un endroit pas trop caillouteux mais c'est très difficile. On a des pieds en porcelaine... J'ai quand même enfilé mon masque mon tuba et mes palmes pour une petite avant première avant la journée "plongée" de demain. L'eau est à bonne température (autour de 27°), mais les poissons ne sont pas au rendez-vous.
Sur la plage ce n'était pas la foule des plages françaises, mais elle était loin d'être déserte. De plus, nous avions a côté de nous un de ces personnages m'as-tu-vu, parlant haut et fort, avec un physique assez disgracieux, et malheureusement appartenant à la gent féminine...
D'un commun accord après ma deuxième baignade (aussi décevante que la première) , nous avons levé le camp et repris le chemin du retour via le canyon. Retour difficile pour Noëlle, il faisait très chaud et les kilomètres que nous avons fait à l'aller, il a fallu les refaire dans l'autre sens. J'ai bien proposé d'aller récupérer la voiture et de venir la chercher. Pas question. Plutôt mourir de soif et de fatigue que de faire un mètre de plus sur la piste en voiture... Le petit "bar" installé au bout du canyon nous avait permis quand même de nous rafraîchir.
Pour le retour, j'ai proposé de passer par Phaistos pour voir les restes de l'ancien site minoen, mais la journée avait été bien remplie et Noëlle a préféré rentrer à l'hôtel.
Journée "plongée"
Pour moi, journée consacrée à la plongée. Pour Noëlle, lecture et coiffeur!!!!
Ce coup-ci les conditions météorologiques sont bonnes. Peu ou pas de vent, soleil, peu ou pas de houle. C'est aussi l'occasion d’étrenner mon super cadeau d'anniversaire : un ordi de plongée. Qui est d'un maniement très simple : il n'y a rien à faire... Juste lire les indications qu'il fournit en cours de plongée. Et vu le nombre de poissons qu'il y avait, j'ai largement eu le temps de lire ces indications...
La première plongée, appairé à un instructeur français (sous l'eau ce n'est pas très utile), nous sommes descendus à 18 mètres. La plongée a duré une quarantaine de minutes, mais cela n'a rien à voir avec mes plongées précédentes... Il n'y a pas grand chose à voir, que ce soit au niveau faune ou flore. Quelques débris antiques sans grand intérêt et c'est tout.
La plongée de l'après-midi a été à l'image de celle du matin. Appairé cette fois-ci à un Irlandais qui, selon ses dires en était à sa 70ème plongée, nous ne sommes allés qu'à une dizaine de mètres de profondeur pour 50mn. Avec toujours aussi peu de spectacle sous-marin. Le seul spectacle que j'ai eu, c'est le comportement de mon partenaire qui avait beaucoup de difficultés à descendre faisant naitre en moi quelques doutes sur son expérience de plongeur. J'en étais à ma 13ème plongée et en général c'est le plus "ancien" qui guide le plus "jeune". Ici, c'était le contraire. A aucun moment il n'est passé devant... Enfin, ce n'était pas bien grave. Nous n'étions pas très profond, et pour la remontée, on n'a même pas fait de palier à 5m.
Toujours est-il que ce ne sera pas la peine de payer une autre plongée pour lundi. Il n'y aura rien de plus à voir...
Cette déception ne nous a pas empêché de profiter du site et prendre l'apéritif à notre santé mais surtout à celle de Framboise.
Enfin seuls!
Ce qui frappe depuis que nous sommes arrivés, c'est l'impression d'être dans un endroit où le tourisme de masse règne en maître. Même lors de notre balade au Sud nous avions ressenti cela. La balade que j'avais programmée aujourd'hui dimanche avait pour but de nous extraire de ce tourbillon touristique pour nous amener vers des endroits plus "authentiques"...
Nous avons repris en location le même véhicule et direction plein Est vers la montagne!
Sur la grand route, pas de problème même si les fous du volant sont toujours là.... Pour la montée, aussi. Pas trop de problème. La route reste goudronnée, est parfois étroite mais... tout va bien... Arrivés a la fin de la piste goudronnée, tout proche du but, ça s'est sérieusement gâté! Nous avons bien continué quelques hectomètres, mais il a fallu renoncer d'aller tout en haut sur la montagne...
Quelques photos du paysage, du village complétement perdu, d'une petite exploitation d'abeilles et nous décidons de redescendre. Et là ça s'est encore plus gâté!!!! Pour la descente sur Mochlos (deuxième objectif de la journée), la piste était par endroit complétement défoncée. Parfois même fermée par une barrière. Descente épique, où il nous a fallu 2h pour faire 17km... et rejoindre l'asphalte de la grande route...
Mochlos était à 10km sur une route goudronnée... que du bonheur!!!
Mochlos, très mignon petit village au bord de la mer, nous a permis de nous restaurer dans une taverne (on a laissé tomber notre Lunch Box). Il y avait plusieurs petites tavernes, avec certes quelques touristes (la plupart des français) mais c'était tranquille. Il n'y avait pas cette impression de tourisme de masse. Le repas, avec des produits très frais, et un service très agréable nous a fait oublier (surtout à Noëlle) les instants difficiles que nous venions de passer sur la piste....
Puis petite balade dans le village et jusqu'au petit port, un peu à l'écart.
Lecture et repos
La journée du lundi, après notre aventure mouvementée du dimanche, sera consacrée au repos, à la lecture et à la préparation de notre départ. Pour nous dégourdir un peu les jambes, nous avons juste fait une petite balade pédestre sur la côte, en allant vers Héraklion.
Retour vers Pau le mardi, sans de gros problèmes si ce n'est un retard conséquent pour notre vol reliant Paris à Pau. Il y avait un petit souci dans un des moteurs. Mais les techniciens ont réparé ça sur le tarmac et nous avons enfin pu rentrer à la maison...
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