Croisière Seychelles 2019 - Episode 4

Atoll d’Aldabra. Un lieu hyper protégé par la SIF (Seychelles Island Foundation). L’Atoll fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, et les règles pour mettre le pied sur une de ces îles sont assez drastiques. Au matin, 5 représentants de la fondation sont venus sur le Bougainville pour compléter et préciser ce qui nous avait été dit la veille. Aujourd’hui, pas de débarquement au programme, juste une balade en zodiac et une randonnée aquatique dans l’après-midi. Mais demain, il faudra nettoyer toutes nos affaires, en particulier nos chaussures qui seront aspirées, puis passées dans l’eau, puis brossées. Idem pour nos sacs à dos, qui seront retournés, aspirés, et secoués. Attention particulière pour tout ce qui est de type bande velcro. L’atoll a déjà souffert énormément dans le passé d’apports extérieurs (animaux ou plantes) pour qu’aujourd’hui toutes les précautions soient prises pour essayer de conserver à peu près intact cet endroit paradisiaque.

Nous avons donc commencé cette matinée par une balade en zodiac au milieu de la mangrove. Celle-ci recèle une quantité phénoménale d’oiseaux, tous plus beaux les uns que les autres. Pas farouches du tout, cela autorise des prises de photo très rapprochées. Alors que nous étions tous en admiration devant ces animaux et cette nature préservée, le « bar flottant » est arrivé…

Heureuse initiative, car il fait plus que chaud, et sur un zodiac, pas moyen de se mettre à l’ombre. Le champagne bien frais, a été unanimement salué !  Notre petite expédition s’est poursuivie, notre zodiac cabotant de micro-anse en micro-anse, naviguant sur des fonds peu profonds où parfois on peut apercevoir un requin, des carangues, quelques poissons chirurgiens…

Vers midi, retour de ce périple pour déjeuner.

L’après-midi, j’ai une randonnée aquatique qui est programmée. Avec l’espoir que cela sera un peu mieux que la veille… Je suis dans le second groupe, donc ce sera un peu plus tôt qu’hier. Je ne sais pas si c’est l’horaire ou le site, mais les conditions de cette randonnée sont nettement meilleures. L’eau, même si elle reste encore un peu « trouble », permet d’avoir une meilleure vision et de faire quelques photos correctes sans avoir des ronds blancs partout…

Au retour vers le Bougainville, j’apprends que certains ont préféré la rando d’hier, et le naturaliste qui pilote le zodiac confirme que c’était l’un des meilleurs spots qu’il connaisse. Etonnement de ma part, et me retourne vers ceux qui ont fait la plongée d’hier avec moi et qui ont confirmé que ce n’était pas terrible. En fait, il y a plusieurs facteurs qui impactent la qualité de l’eau et donc de la randonnée. L’heure est un de ces facteurs et la situation de la marée également. Cela dit, l’un et l’autre sont intimement liés. Le plateau aussi peut jouer. En pente douce ou en pente abrupte, la marée (montante ou descendante) ne transporte pas les mêmes matériaux.

C’était quand même une belle randonnée (enfin pour notre groupe), ce qui a diminué ma petite frustration. Après nettoyage du matériel, et du bonhomme, apéro habituel avec le cocktail du jour, toujours aussi bon quelle que soit sa composition, et diner blanc. Bien entendu, il y a eu quelques rebelles… Ce n’était pas nous.

Avant de monter se coucher, passage par le bar sous-marin, le Blue Eye, qui offre une vue de la faune aquatique aux alentours des deux gros hublots de part et d’autre de la coque du navire. Le spectacle n’est valable que lorsque le navire est arrêté, ce qui est le cas puisque cette nuit nous ne bougeons pas. Le problème, c’est que tout le monde a eu la même idée…

Notre débarquement sur l’atoll d’Aldabra est prévu à 11h00, il sera suivi d’une petite balade. Cet horaire tardif se traduit par un démarrage de la matinée en douceur… avec enchainement d’un nettoyage, dépoussiérage de nos affaires pour satisfaire aux contrôles de la SIF (Seychelles Island Foundation). Le contrôle plutôt bon enfant se passe sans problème, et nous sautons dans notre zodiac pour atteindre l’île Picard, île principale de cet atoll. Petite balade pépère, au milieu de nombreuses tortues. Tortues qui ne brillent par leur dynamisme, elles sont toute vautrées sur le sable, soit en train de roupiller, soit en train de ne rien faire. Dire qu’elles vivent plus de 100 ans… Comme quoi, ne rien faire permet de devenir vieux…

Avant le retour au zodiac, arrêt à la boutique de l’île. Par ce qu’il y a une boutique ! Il n’y a pas un choix démesuré, cela reste du tee-shirt (essentiellement), plus quelques mugs, livres, babioles et cartes postales. Mais tous les articles sont fabriqués aux Seychelles.

On remonte dans le zodiac, pour un retour sur le Bougainville un peu plus secoué qu’à l’aller. Le vent s’était levé et la mer avait forci. Ceux qui étaient à bâbord ont reçu quelques paquets de flotte… Nous, nous avons été un peu épargnés, mais le passage par la case bigoudi sera quand même nécessaire…

Après déjeuner, j’était partant pour une autre randonnée aquatique, et ce malgré une programmation tardive (17h25) pour mon groupe. Vers 15h30, on nous annonce que toutes les opérations de l’après-midi sont annulées. En cause une mer qui ne faiblit pas, et la présence de forts courants sur le site de plongée.

J’en profite pour assister à une conférence sur la géologie des Seychelles, Noëlle a sa séquence bigoudi + sieste. Ou l’inverse… On lève l’ancre et le bateau fait maintenant route vers l’atoll de Cosmolédo.