Croisière Seychelles 2019 - Episode 6


Mardi 24 décembre 2019

 

Nous sommes arrivés à l’île Desroches. Hier, pendant notre navigation et durant toute la journée, nous avons été accompagnés par de nombreux oiseaux (essentiellement des fous, et quelques frégates).

 

 

 

La mer reste assez houleuse en ce début de matinée, et le débarquement sur l’île est seulement prévu à 13h. Mon groupe est programmé pour 13h30, je suis descendu à 13h20, il n’y avait personne, donc j’ai eu le zodiac pour moi tout seul, avec son pilote bien entendu. Sur les deux groupes qui précédait le mien, seule une dizaine de passagers avaient débarqué sur l’île. Un groupe, c’est environ 40 personnes. Il est vrai qu’il pleuvait, et que la mer était tout aussi peu engageante. Beaucoup ont renoncé, y compris Noëlle, et elle a bien fait. Elle n’aurait pas du tout, mais alors pas du tout aimé la suite de l’aventure …

 

 

Après mon arrivée sur l’île, je pars sur la balade avec un représentant de SIF (Seychelles Island Foundation). Et j’ai carrément droit à une visite privée, jusqu’au moment où nous avons rejoint ceux des deux groupes précédents.

 

 

Beaucoup de tortues terrestres peuplent cette île qui n’est pas inhabitée, puisque dans sa partie Ouest, il y a un resort. Des tortues minuscules, mais aussi des toutes petites, toutes mignonnes… et qui n’ont que quelques semaines. Ces dernières sont dans un enclos, bien protégées. Et les responsables attendent qu’elles pèsent plus de 20 kg pour les relâcher dans la nature. Car à ce moment là, il est impossible de les subtiliser pour les emporter avec soi dans un avion…

 

 

Ceci-dit, il est possible d’en « acheter » une pour une cinquantaine d’euros. Retourné dans votre pays, vous pouvez suivre son évolution par internet (elle est photographiée, voire filmée, régulièrement) et prendre de ses nouvelles (taille, poids, santé…). Comme elles vivent facilement plus de cent ans, il vaut mieux faire cette acquisition assez jeune.

 

 

 

Dans le village où résident les scientifiques de SIF et de ICS (Island Conservation Society), il y a aussi un musée, tout petit mais intéressant. Une chapelle, un potager, et bien sûr une antenne parabolique…

 

 

 

Retour sur la plage d’embarquement. Avec passage obligé au bar de Ludovic. Champagne habituel, avec en plus aujourd’hui, une délicate attention avec des macarons Ladurée.

 

 

 

Avec 5 autres passagers, j’embarque dans le zodiac. Proche de la plage, ça va à peu près, mais c’est après le récif que ça se gâte… Un deuxième zodiac nous suit, et il est lui aussi assez secoué. A l’approche de la plate-forme du Bougainville, ça ne s’arrange pas du tout. L’officier qui contrôle les embarquements et les débarquements de cette plate-forme, intime l’ordre à notre pilote de nous ramener sur la plage. Idem pour l’autre zodiac. Trop de houle, trop dangereux…

 

 

A peine notre pilote avait remis les gaz, il reçoit le contrordre. Demi-tour et nouvelle approche de la plate-forme. Approche très compliquée. Ca commence à crier des ordres dans tous les sens… On arrivé enfin à s’amarrer, une passagère arrive à monter sur la plate-forme, ça secoue de plus en plus fort. Son mari veut la suivre, mais ordre nous est donné de partir et de rejoindre la plage. L’homme veut à tout prix rejoindre sa femme, alors qu’on a commencé à décrocher les amarres, ça tangue dans tous les sens, on commence à recevoir des paquets d’eau sur la tête, l’homme insiste, et tout d’un coup l’officier de la plate-forme se met à hurler contre ce passager. Il finit par se rassoir… et nous nous éloignons de bateau pour rejoindre la plage. Retour très difficile et très long, nous prenons constamment des paquets d’eau sur la tête, on est tous trempés jusqu’aux os. On a aussi embarqué pas mal de flotte, et elle a du mal à s’évacuer. Le pilote a gardé et garde son calme. A part le mari passablement paniqué, nous essayons de plaisanter en pensant au réveillon de ce soir. D’autant plus le couple qui est à côté de moi dans ce zodiac, sera à la même table que moi. Enfin si nous rentrons vivants…

 

 

Nous finissons par arriver au récif avec sa zone plus calme puis, sur la plage ou les passagers qui étaient resté sur l’île ont suivi nos mésaventures. On nous fournit serviette et une coupe de champagne… Il n’y a plus de macarons… Le mari (un autrichien), continue à pester. Et persiste à penser qu’il aurait dû aller contre les ordres de l’officier de plate-forme. Il oublie de dire que c’était hyper dangereux tellement on était balloté et que le zodiac cognait, montait et descendait contre la plate-forme. Il risquait de se fracturer quelque chose tellement les chocs étaient violents, voire de tomber à l’eau.

 

Une heure plus tard, le vent est un peu tombé, le Bougainville a manœuvré pour se rapprocher un peu, et l’autorisation du retour à été donnée. Inutile de préciser que je n’ai pas pris le premier zodiac… Tout comme mes compagnons d’infortune, on a attendu que tout se passe bien pour les 3 ou 4 premiers zodiacs, pour embarquer et retourner sur le bateau.

 

Même si ça secouait encore un peu, c’était plus tranquille. L’amarrage à la plate-forme s’est bien passé, et une fois posé le pied dessus, direction la cabine pour une bonne douche…

 

 

 

 

 

Soirée du réveillon avec mes compagnons d’infortune, plus un couple de Turc. Puis dodo réparateur, tandis que nous naviguons vers l’île de La Digue, notre prochaine étape.

 

 


Mercredi 25 décembre 2019

 

Arrivés au mouillage de La Digue. Il est prévu un débarquement, plus une balade en bus. Nous sommes à une encablure du rivage, et on attend… Puis le commandant nous annonce qu’en raison de la forte houle, le programme est changé. Direction l’île de Praslin, toute proche, et balade prévue à l’Anse de Volbert.

 

 

Problème. La houle n’est pas plus forte que les autres jours. Il était prévu un débarquement avec les chaloupes. Si on ne peut pas embarquer sur les chaloupes avec cette mer, à quoi servent les chaloupes ? Quid dans une situation extrême ? Ensuite, nous mouillons dans la Baie de Ste-Anne. Très abritée, houle très faible. Ils descendent les deux chaloupes et direction Praslin. Je ne vois pas ce qui aurait changé si ces dernières avaient pris la direction de La Digue (1/4 h de navigation). On a boudé, on n’est pas sorti. D’autant plus que Praslin, nous avons déjà fait. Nous c’était La Digue qu’on voulait visiter…

 

 

Très mauvais point pour Ponant. Surtout qu’en écoutant et discutant avec les uns et les autres, nous avions tous le même sentiment. Il y a quelque chose qui a foiré, et ils ne nous ont pas dit la vérité.

 

 

En fin de journée, après avoir remonté les deux chaloupes le bateau a pris la direction de Victoria avec une arrivée à quai en soirée.

 


Jeudi 26 décembre 2019

 

Débarquement vers 9h00. Nous prenons un taxi pour revenir à l’hôtel ou nous avions séjourné à l’aller. Toujours très accueillants, toujours aussi zens, ils nous ont donné notre chambre de suite. Ce sera un petit sas de décompression… de lecture… et… d’écriture !

 

 

 

Demain matin, réveil à 4h30 (1h30 heure française). Arrivée à Paris vers 15h00. Puis à Pau, si tout va bien vers 22h30...



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Commentaires: 1
  • #1

    Anne-Laure (jeudi, 26 décembre 2019 19:56)

    Que d'aventures ! On vous souhaite que le retour en France soit moins houleux et on vous attend pour célébrer Noël. Si vous avez besoin d'un taxi, n'hésitez pas, on a 5 minutes de l'aéroport. Bises.